dimanche 14 juin 2015

Espace : quand les rêves se réalisent





Par La Voix de la Russie | Les équipages de l'ISS dont les vols sont prévus pour 2015 ont commencé l'entralînement dans les forêts près de Moscou. Les cosmonautes russes et Les astronautes de la NASA et de l'Agence d'exploration aérospatiale japonaise JAXA qui feront parties de l'équipage principal et de réserve s'entraînent sous la direction des instructeurs du Centre de formation des cosmonautes Iouri Gararine. Parmi les participants aux prochains vols spatiaux on trouve la chanteuse britannique Sarah Brightman et l'homme d'affaire japonais Takamatsu Satoshi.


Le cycle d'entraînements intitulé Survie est destiné à préparer les cosmonautes à un atterrissage d'urgence en hiver dans une forêt et dans un marécage. Les participants aux futurs vols ont déjà entraîné l'atterrissage dans un appareil de descente et la façon d'enlever leur combinaison. Maintenant ils apprennent à construire un abri avec des branches, à allumer le feu de signalisation et le feu pour se rechauffer et préparer la nourriture. En plus ils devront apprendre à dispenser le premier médicale et d'autres plusieurs autres choses qui pourraient être utiles.

Selon Sarah Brightman, sa passion pour l'espace date de son enfance, de l'époque à laquelle elle a suivi en direct l'atterrissage de Neil Armstrong sur la Lune. En février 2012 elle a reçu le statut officiel d'Artiste de l'UNESCO pour la paix. Sarah Brightman a promis que si elle se retrouve dans l'espace elle chantera à bord de l'ISS avec un orchestre. Elle a dit lors d'une conférence de presse précédant les entraînements :

« Je suis heureuse et je remercie de m'avoir permis de participer au programme spatial russe. En tant qu'artiste, je comprends combien c'est dûr et combien d'efforts cela demande. Je suis bouleversée par la beauté du lancement du vaisseau spatial et j'imagine les sentiments des cosmsonautes et des astronautes dans l'espace. Mais je comprends également que cela demande un travail colossal de très nombreuses personnes. Je ferai tout mon possible pour ne pas les déceviur. Pour moi, un vol dans l'espace était un rêve irréalisable, mais maintenant il commence à devenir de plus en plus réel. Je vais travailler pour le réaliser ».

Takamatsu Sagoshi, détenteur de nombreuses recompenses internationales dans le domaine de la publicité, a commencé sa carrière dans une grande agence publicitaire du Japon Dentsu. Il est pionnier de la publicité spatiale ayant fondé les sociétés Space Travel et Space Films. Space Films est un studio cinéma qui participe à des projets spatiaux depuis le début de la planification jusqu'à la réalisation avec le concours des agences spatiales de Russie, des Etats-Unis et du Japon. Il a raconté :

« Je rêve de voler dans l'espace depuis l'âge de 6 ans. Pour ce faire, à 22 ans je me suis fait embaucher par la JAXA. Mais une grande déception m'attendait : j'ai dû renoncer à mes projets à cause d'un problème des yeux. Alors j'ai dit adieu à l'espace et je me suis consacré à la publicité. Mais un jour j'ai eu une idée brillante comment allier mon travailler et l'espace. Il s'agissait d'utiliser un vaisseau spatial pour la publicité commerciale. Cela peut paraître étrange, mais j'ai trouvé compréhension dans la JAXA. En 2001, il y a eu des négociations avec Roskosmos sur l'installation à bord de l'ISS des appareils vidéo à des fins de la publicité commerciale. Mais à l'époque je ne pouvais même pas imaginer que j'irais travailler dans la Cité des étoiles avec les cosmonautes russes. Pendant les tournages, j'ai appris combien bons et beaux étaient les Russes. A présent je suis heureux de me retrouver de nouveau dans la Cité des étoiles, mais cette fois pour me préparer au futur vol et non pas pour tourner un spot publicitaire. Je suis prêt à faire tout mon possible pour que ce vol soit une réalité ».

Les entraînements des équipages de l'ISS auront lieu jusqu'au 9 février. Outre les principes de survie, les participants auront à suivre une formation médico-biologique et scientifique, ainsi qu'à apprendre le russe. Le prochain vol vers l'ISS est prévu pour septembre 2015.
Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2015_01_27/Espace-quand-les-reves-se-realisent-3130/

Londres a retiré des espions après que la Russie et la Chine ont accédé aux documents de Snowden


L'ancien consultant de la NSA Edward Snowden interviewé dans l'émission "Last Week Tonight".



La Grande-Bretagne a été contrainte d'évacuer des espions de certains pays après que la Russie et la Chine eurent accédé à la masse de documents ultra-secrets emportés par l'ancien consultant américain Edward Snowden, rapporte dimanche le Sunday Times.

De hauts responsables du gouvernement et des services de renseignement ont déclaré au journal que des agents avaient dû être retirés de pays hostiles après que la Russie eut été en mesure de décrypter plus d'un million de dossiers.
«Nos modes d'opération sont connus»

«La Russie et la Chine ont ces informations. Cela signifie que des agents ont dû être retirés et que le fait que nos modes d'opération sont connus a fait cesser notre collecte d'informations essentielles», a déclaré au Sunday Times une source de Downing Street, les services du Premier ministre David Cameron.

Contacté par l'AFP, une porte-parole de Downing Street s'est refusée à tout commentaire sur ces informations. «Nous ne commentons pas sur les questions touchant aux services secrets», a-t-elle expliqué. «Nous ne pouvons ni confirmer ni infirmer ces informations», a quant à lui déclaré un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères, le Foreign Office.

D'autres sources gouvernementales citées par le journal ont affirmé que la Chine avait elle aussi accès aux documents qui révèlent les techniques de renseignement de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, ce qui suscite la crainte que leurs espions aient pu être identifiés.
«Identifier des cibles potentielles»

Edward Snowden, ancien consultant de la CIA et de l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, s'est réfugié en Russie après avoir transmis à la presse une énorme quantité de documents secrets, afin de dévoiler l'étendue des programmes américains de surveillance électronique et de protéger les libertés individuelles. Snowden a affirmé qu'aucun service de renseignement ne pourrait décrypter les documents qu'il a emportés avec lui.

Mais une source des renseignements britanniques a déclaré au Sunday Times: «Nous savons que la Russie et la Chine ont accès aux matériaux de Snowden et qu'elles les étudieront pendant des années, recherchant des indices pour identifier des cibles potentielles».

En meeting, Hillary Clinton expose sa vision de la société américaine

La candidate Hillary Clinton, lors de son meeting à Roosevelt Island

Hillary Clinton accélère dans sa route vers l'investiture démocrate à l'élection présidentielle avec son premier grand meeting à New York, plus précisement sur l'île Roosevelt, du nom du 32e président des Etats-Unis. Hillary Clinton s'est exprimée devant des milliers de personnes, essentiellement ses supporters.


Avec notre envoyée spéciale à Roosevelt Island,Anne-Marie Capomaccio

Hillary Clinton a lancé la deuxième phase de sa campagne pour la présidentielle 2016 dans un parc de New York. Environ 6 000 personnes sont venues écouter l'ancienne secrétaire d'Etat, même si la candidate a donné peu de détails sur son programme. Ce meeting était le premier grand rassemblement depuis avril, après deux mois de réunions en petits comités.

Hillary Clinton a prononcé son discours pour les militants démocrates. Une sorte de discours de rodage pour des fans déjà convaincus. Aucune annonce spectaculaire, mais la réaffirmation des idéaux sur les sujets de société, qui marquent vraiment la différence avec les républicains. Les immigrés illégaux doivent pouvoir travailler sans crainte d’expulsion, a-t-elle affirmé. Sur le mariage homosexuel : « il faut respecter ceux qui s'aiment ». Sur l'économie : « La classe moyenne ne doit pas supporter seule l’effort du redressement » ; « La démocratie n’est pas que pour les riches ». Et sur la question des femmes : « A travail égal, salaire égal ».

Hillary Clinton, pour ce premier grand meeting depuis l'annonce de sa candidature, n’a pas pris de risque. L’ancienne secrétaire d’Etat joue sur son expérience. « Je ne suis pas jeune, mais la vie m’a beaucoup appris », assure-t-elle en substance. Elle plaisante sur son âge et son rôle de grand-mère. « Je ne suis peut-être pas le plus jeune des candidats dans cette course. Mais je serai la plus jeune femme présidente dans l'histoire des Etats-Unis. »

La famille Clinton très applaudie

Pas de détails non plus sur le programme économique d'Hillary Clinton. Il est sans doute encore trop tôt dans la campagne pour prendre des positions claires, mais cela ne gêne pas ses supporters, comme Stephen, qui est venu en voisin : « Elle a dit ce qu'elle compte faire pour chacun. Je pense qu'elle a été très convaincante. Bien sûr j'aimerais avoir plus de détails, mais c'est la bonne direction, se réjouit-il. J'apprécie ce qu'Hillary propose de faire. »

La candidate a rendu un hommage appuyé au président Obama et à son époux Bill Clinton. Le 42e président des Etats-Unis a fait un triomphe lorsqu'il est venu la rejoindre sur scène. Sa fille Chelsea et son mari étaient également présents. Toute la famille a été applaudie. Les milliers de personnes présentes ont manifestement entendu ce qu'elles souhaitaient.

Les républicains principale cible

Hillary Clinton ne court aucun risque pour la primaire démocrate. Les choses sérieuses commenceront après que son adversaire républicain aura été choisi. Les républicains ont donc été la cible de toutes les attaques.

« Nous savons tous que si nous voulons être puissants dans le monde, nous devons d'abord être forts chez nous. Je me battrai contre les républicains qui veulent rabaisser les jeunes, les pauvres, les handicapés, et les personnes de couleur. Que craignent-ils dans la démocratie ? A déclaré Hillary Clinton. Nous Américains, nous pouvons peiner, trébucher, tomber. Mais nous apparaissons sous notre meilleur jour quand nous nous aidons les uns les autres. A travers le monde, les gens m'ont demandé : comment le président Obama et vous, pouvez-vous travailler ensemble après la campagne au cours de laquelle vous vous êtes si durement affrontés ? C'est une question compréhensible, surtout quand on sait que dans de nombreux pays, quand on perd une élection, on peut être emprisonné ou même tué, certainement pas engagé comme secrétaire d'Etat ! Mais le président Obama m'a demandé de faire mon devoir et j'ai accepté, car nous aimons tous deux notre pays. »

Les habitants de l'Ukraine ne veulent pas faire la guerre


conseiller du président d'Ukraine Iouri Birioukov


Par La Voix de la Russie | Les autorités d'Ukraine accusent les habitants du pays astreints au service militaire de saboter la mobilisation. Plus de la moitié des réservistes défient la menace de peine pénale et préfèrent se soustraire au service. Le président de Russie Vladimir Poutine avait proposé précédemment aux Ukrainiens ne désirant pas faire la guerre de se réfugier en Russie pour éviter la mobilisation.


Les habitants de l'ouest de l'Ukraine refusent de servir dans l'armée. « Les chefs de 14 conseils ruraux de la régon d'Ivano-Frankovsk ont refusé de recevoir les ordres de convocation. 57 % des habitants de la régon d'Ivano-Frankovsk astreints au service et ayant reçu un ordre de convocation ne se sont pas rendus à la commission médicale. 37 % des habitants de la région ayant reçu un ordre de convocation ont quitté le territoire de l'Ukraine ». Ces données ont été citées sur le compte Facebook du conseiller du président d'Ukraine Iouri Birioukov. Le rapport sur les résultats de la première semaine de la mobilisation en Ukraine l'a mis littéralement dans un état de choc. Il était particulièrement indigné par le comportement des habitants de l'ouest de l'Ukraine qui soutenaient traditionnellement les dirigeants pro-occidentaux de Kiev et n'ont jamais aimé trop le Donbass oriental. Cette insoumission est devenue une surprise désagréable pour les autorités de Kiev. Le directeur du Centre kiévien d'études poltiques et de conflits Mikhaïl Pogrébinski signale qu'il s'ensuit du rapport en question que les Ukrainiens dans leur ensemble ne brûlent pas d'envie de servir sous les drapeaux :


« Non seulement dans l'ouest de l'Ukraine, mais aussi dans le reste du pays les habitants ne comprennent pas bien pourquoi ils doivent risquer leur vie. La propagande a déjà franchi la barre et est incapable d'attiser le patriotisme. C'est que même avant la majorité dans l'ouest de l'Ukraine n'avait rien contre l'autogestion des régions orientales. Les études que nous avons organisées attestent qu'ils ne s'opposaient pas à l'usage du russe dans l'est. Le fait que de nombreux conscrits ne sont pas rentrés chez eux ou ont été mutilés ajouté aux échecs de l'armée ukrainienne ne contribue pas à la montée du moral ».

Une nouvelle mobilisation, la quatrième au cours de ces 12 derniers mois, a été annoncée par Kiev le 12 janvier. Tous les citoyens astreints au service militaire âgés de 25 à 60 ans doivent suivre ou perfectionner leur formation militaire. Le pouvoir a promis que les réservistes et les conscrits de 20 ans ne seraient pas envoyés dans les poins chauds. Mais les gens ne lui font pas confiance et tâchent de trouver le moyen d'éviter la mobilisation. Ceux qui ont une telle possibilité partent à l'étranger. Les hôtels des régions frontalières de Roumanie sont remplis de jeunes Ukrainiens. Un flux d'Ukrainiens se dirige vers la Pologne. Des familles entières se réfugient en Russie. Face à cette situation le président de Russie a ordonné d'autoriser les Ukrainiens qui ne veulent pas servir de chair à canon, à rester sur le territoire de la Russie sans demander le statut de réfugié plus des 30 jours prévus par la législation.

L'administration du président ukrainien prépare déjà des amendements au Code pénal durcissant les punitions pour le sabotage de la mobilisation. Le ministère de la Défense d'Ukraine a besoin de réservistes. La situation au front est critique pour Kiev. Ses militaires battent en retraite malgré la supériorité en effectifs, armements et aviation. L'armée subit de lourdes pertes. Kiev a même repris les contacts avec les dirigeants des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk en vue de suspendre les combats dans lesquels l'initiative appartient aux insurgés.

La situation répète celle de septembre dernier quand les échecs militaires ont poussé Kiev à conclure les accords de paix de Minsk. Mais au lieu d'installer une trêve réelle et de procéder à un règlement politique du conflit Kiev a utilisé la pause dans les combats pour regrouper ses forces et lancer une nouvelle agression. Cette fois le Donbass aura besoin de garanties plus fermes. Kiev n'est pas disposé à les donner. D'où ses nouvelles tergiversations visant à mettre d'urgence davantage de conscrits dans les tranchées.
Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2015_01_28/Les-habitants-de-lUkraine-ne-veulent-pas-faire-la-guerre-2749/

La guerre contre l’histoire, ou la perte de mémoire chez les banqueroutiers


Par La Voix de la Russie | Tous les médias européens et mondiaux ont informé sur les manifestations en mémoire du 70ème anniversaire de la libération du camp de concentration Auschwitz-Birkenau par les soldats de l’Armée rouge qui ont eu lieu le 27 janvier à Oswiecim, non loin de Cracovie.


Près de 300 anciens détenus ayant enduré les horreurs de cette machine infernale de mort ainsi que les délégations de plus de 60 Etats d’Europe, d’Asie et d’Amérique ont pris part à la cérémonie. Les représentants de la Fédération de Russie y ont également participé. Or, il n’y avait pas de Vladimir Poutine, leader du pays ayant pris la succession de l’Etat dont les soldats ont mis en liberté les détenus du camp et fait un apport décisif à la défaite du fascisme hitlérien en Europe.


« La libération sans libérateurs », les anciens combattants de la guerre la plus terrible du XXe siècle, plusieurs politiciens et la plupart des experts ont répété cette phrase à la veille des manifestations. Il ne s’agit sans doute pas de l’antipathie des initiateurs polonais de la cérémonie envers le chef de l’Etat russe.

Ayant refusé d’une manière voilée d’accueillir le leader russe, les autorités polonaises ont démontré leur russophobie ayant pour ainsi dire exhumé les faits historiques et minimisé le rôle de l’Union soviétique dans la défaite du nazisme.

Un politicien polonais haut placé : l’historien de formation a dit avec ironie dans une interview à la radio polonaise qu’il faudrait apprécier le rôle des soldats du 1er Front ukrainien et non pas des « soldats soviétiques ». Autrement dit, c’était les Ukrainiens qui ont libéré Oswiecim. Ces propos ont suscité une vague d’indignations dans les médias et sur Internet. Les inventions de Shetina ont été qualifiées sur le portail « GermanForeignPolicy » de « fantaisies ethniques », il a été rappelé que les soldats de l’Armée rouge qui avançaient vers Kiev ont été contraints d’écraser, en outre, les unités de l’UPA (Armée insurrectionnelle ukrainienne) ayant combattu du côté des soldats de la Wehrmacht et des SS. Cependant, le 14 octobre, le jour de la fondation de l’UPA est proclamé en vertu du décret du président Porochenko le Jour du défenseur de la Patrie. Porochenko a, d’ailleurs, été invité personnellement aux manifestations à Oswiecim.

Le directeur de l’Institut de l’Europe Alexei Gromyko, docteur en histoire, estime la politique des leaders occidentaux hypocrite :

– Il convient de mentionner deux problèmes, dit l’expert. Premièrement, on sait très mal l’histoire. Ceux qui la savent l’ont apprise d’après les manuels pas du tout impartiaux. Deuxièmement, il est à la mode de critiquer la Russie à tort et à travers et de ne pas critiquer ceux qui falsifient ouvertement ou d’une manière dissimulée ses actes et les faits historiques. On ne saurait que regretter la tolérance aux auteurs des propos peu corrects à l’égard de notre pays et de son rôle dans l’histoire et ceci – pour rester parmi ceux qui critiquent la Russie indépendamment de l’évolution de la situation.

Hong Kong: Les «parapluies» sont à nouveau dans la rue

  Des manifestants prodémocratie tiennent des parapluies de couleurs lors d'un rassemblement devant le siège du gouvernement pour marquer un mois de manifestations de masse à Hong Kong


Le mouvement prodémocratie de Hong Kong espérait faire front uni dimanche dans la rue avant un vote au parlement local sur un projet de réforme électorale qui divise le territoire autonome chinois depuis des mois. Des dizaines de milliers de personnes dont de nombreux étudiants avaient manifesté quotidiennement à l'automne dernier contre cette réforme, paralysant une partie de la ville pendant deux mois avant d'être délogé manu militari par la police.

Depuis des dissensions se sont fait jour au sein du «Mouvement des parapluies» entre tenants de la confrontation totale et avocats du consensus. Toutes ses composantes devaient cependant être représentées dimanche.

«Nous voulons montrer à l'opinion publique que nous sommes rassemblés. Nous voulons montrer à la communauté internationale que la majorité refuse une démocratie tronquée», déclarait avant la manifestation Daisy Chan, porte-parole du Civil Human Rights Front. Les organisateurs attendent 50.000 personnes.
Une parodie de démocratie

La réforme tant décriée prévoit d'accorder le droit de vote à tous les Hongkongais majeurs pour l'élection du prochain chef de l'exécutif en 2017 alors que celui-ci est actuellement désigné par un comité de 1.200 grands électeurs majoritairement pro-Pékin. Le gouvernement estime que son projet fait faire un grand bond en avant à la démocratie dans l'ancienne colonie britannique revenue en 1997 dans le giron de la Chine.

Ses opposants fustigent de leur côté une parodie de démocratie dès lors que Pékin garde la main haute sur le processus puisque seuls deux ou trois candidats adoubés par un comité loyal au Parti communiste chinois (PCC) seront autorisés à se présenter.

Des rencontres de conciliation entre les militants d'une part, le gouvernement local et des responsables chinois d'autre part, sont demeurées infructueuses, chacun refusant de céder un pouce de terrain. La réforme doit recueillir les suffrages des deux tiers du Legislative Council (LegCo): elle n'a quasiment aucune chance de passer, les prodémocrates détenant plus d'un tiers des sièges. Le texte sera débattu à partir de mercredi pour un vote avant la fin de la semaine.

Les Hongkongais sont eux-mêmes très partagés: selon la dernière enquête d'opinion disponible, une majorité de 43% de sondés est pour la première fois opposée à la réforme, 41,7% y étant favorables. Avec le blocage assuré de la réforme, le débat sur l'avenir politique de Hong Kong devrait rester durablement dans l'impasse, prédisent les analystes.
Hong Kong jouit actuellement d'un statut à part

Le rejet annoncé du projet de réforme est déjà une victoire pour le «Mouvement des parapluies», nuance Surya Deva du département de droit de la City University. «Ils présenteront (ce rejet) comme une défaite du gouvernement parce que le projet du gouvernement est bâti entièrement autour du cadre» fixé par Pékin, note-t-il.

Hong Kong jouit actuellement d'un statut à part en vertu du principe «un pays, deux systèmes» qui lui accorde en principe une large autonomie par rapport aux provinces continentales. Mais certains craignent que les libertés ne s'estompent au profit d'une influence grandissante de Pékin.

L'accord de rétrocession à la Chine stipulait que le socialisme chinois ne serait pas exporté dans ce haut lieu de la finance internationale, rattaché pendant 155 ans à la couronne britannique. Le système économique, social et le mode de vie devaient rester inchangés.

Scandale à la Fifa: Sepp Blatter ne serait plus aussi sûr de vouloir quitter la présidence


Sepp Blatter, futur-ex président de la Fifa



Il ne voulait pas quitter la présidence « immédiatement ». Finalement, il pourrait ne pas la quitter tout court. Selon le journal suisse Schweiz am Sonntag, Sepp Blatter, qui avait annoncé sa démission de la Fifa il y a deux semaines, ne serait plus si sûr de sa décision. Celui qui avait élu pour un 5e mandat à la tête de la toute-puissante Fédération internationale le 29 mai avant d’annoncer son départ quatre jours plus tard a en effet reçu énormément de messages de soutien, notamment des pays asiatiques et africains.

Ces messages ont semble-t-il ranimer la flamme chez le Suisse, puisqu’il réfléchirait sérieusement à revenir sur son choix, selon une source anonyme citée par le quotidien helvète. Voilà qui ferait sûrement très plaisir à tous ceux - nombreux - qui avaient accueilli la nouvelle de sa démission avec bonheur. S’il reste finalement sur sa position initiale, Sepp Blatter démissionnera officiellement lors d’un congrès extraordinaire de la Fifa - qui devrait avoir lieu le 16 décembre - et son successeur sera élu dans la foulée.

vendredi 27 mars 2015

SÉCURITÉ six bonnes raisons de ravaler sa peur de prendre l'avion...Crash aérien: Pourquoi vous ne devez pas avoir peur de l’avion

Illustration: Un avion A320 s'apprête à atterrir en Floride.

Alors que le crash d'un avion A320 de la Germanwings occupe l’actualité, 20 Minutes pense aux phobiques de l’avion et résume les raisons pour lesquelles ils ne doivent pas paniquer.
Parce que l’avion n’a jamais été aussi sûr

Deux tendances sont à observer en parallèle. D’abord, il n’y a jamais eu autant d’avions en circulation, et la hausse n’est pas près de s’arrêter. Dans les années 1970, le nombre de passagers par an était d’environ 300 millions. En 2013, on a dépassé pour la première fois les 3 milliards. Et en 2034, ils devraient être 7,3 milliards. Ensuite, il n’y a jamais eu aussi peu d’accidents: 2014 est l’année la plus sûre jamais enregistrée.


Nombre d'accidents d'avion par an
Parce que c’est un risque en trompe-l’œil


Avec les progrès techniques, les avions sont plus sûrs, mais ils sont aussi plus gros. Du coup, potentiellement, un crash fait plus de victimes. Sur les 20 crashs les plus mortels, deux ont eu lieu l’an dernier, ceux de la Malaysia Airlines et du vol abattu en Ukraine -même s'ils sont considérés comme victimes de guerre, et pas d’accident. Ce constat peut être nuancé de deux façons: d’une, si le nombre de morts par crash augmente légèrement, le nombre de morts par année, lui, est en forte baisse. De deux, notre rapport aux médias, avec les chaînes d’info en continu et le nombre explosif de vidéos mises en ligne sur Internet, a un effet de loupe. Le crash d’un avion en février dernier à Taiwan n’a fait «que» 25 morts, mais la vidéo, très impressionnante, aura marqué les phobiques de l’avion.

Parce qu’il y a beaucoup plus risqué

Par familiarité et parce qu’on est plus en contrôle, on se sent plus en sécurité en voiture que dans un avion. L’impression est fausse: en 2010, 1,24 million de personnes se sont tuées sur les routes, contre 943 dans des catastrophes aériennes. Selon des chiffres de Boeing, 12% des morts par accident quand on prend l’avion surviennent… dans le trajet en voiture qui mène à l’aéroport. Voilà pour la voiture, mais d’autres statistiques plus bêtes existent. Ainsi, on a plus de risque de se noyer, de s’empoisonner ou même d’être frappé par la foudre que d’être victime d’un crash.
Parce qu’on peut survivre

L’European Transport Safety Council estime que 90% des accidents d’avion sont «techniquement survivables», c’est-à-dire qu’au moins une personne y survit. En 2012, le crash-test d’un Boeing a été étudié avec moult caméras et mannequins. Conclusion: pour survivre, mieux vaut se placer sur les sièges situés derrière les ailes, à l’arrière de l’appareil.


Parce que la sécurité à bord se renforce

Les cockpits sont devenus depuis le 11-Septembre de véritables coffres-forts, protégeant les pilotes des risques d’attentat. Quant au suicide du pilote, il n’est survenu qu’une demi-douzaine de fois dans l’histoire des vols commerciaux. Et il risque de devenir plus difficile à l’avenir, avec la présence dans le cockpit d’au moins deux personnes en permanence que les compagnies aériennes sont en train, l’une après l’autre, de rendre obligatoire.
Parce que la peur, ça se soigne

Pour soigner les grosses peurs ou les petites appréhensions, on peut suivre un stage anti-phobie de l’avion. On en a testé plusieurs chez 20 Minutes, par exemple chez Air Formation ou au Centre de traitement de la peur en avion. Petite astuce pour ceux qui ne veulent pas lâcher 400 euros dans un tel stage: si votre avion a décollé, c’est déjà une petite victoire: 20% des accidents ont lieu lors du décollage.

samedi 28 février 2015

Les Etats-Unis comptent rouvrir leur ambassade à Cuba en avril

La secrétaire adjointe pour l'Amérique latine Roberta Jacobson, le 27 février 2015 lors d'une conférence de presse à Wshington


Les Etats-Unis comptent rouvrir leur ambassade à Cuba en avril et rétablir ainsi leurs relations diplomatiques avec l'île communiste, les deux gouvernements ennemis se félicitant vendredi de «progrès» dans leur dialogue historique après un demi-siècle de conflit.

Mais en dépit de ces avancées réalisées lors d'un second cycle de pourparlers officiels américano-cubains, à Washington, les deux pays ont reconnu qu'il restait de «graves désaccords» avant une normalisation complète. Au premier rang de ces contentieux, la présence de Cuba sur une liste américaine d'«Etats soutenant le terrorisme».

Les discussions de vendredi faisaient suite à une première rencontre officielle à La Havane fin janvier, dans la foulée de l'annonce choc, le 17 décembre, par les présidents Barack Obama et Raul Castro d'une amorce de dégel entre les deux voisins.

Cinquante-quatre ans après la rupture des relations diplomatiques en pleine Guerre froide, Washington pourrait rouvrir dans six semaines sa chancellerie à La Havane et y dépêcher un ambassadeur, a indiqué la secrétaire d'Etat adjointe pour l'Amérique latine Roberta Jacobson qui mène les négociations côté américain. «Je pense que nous pouvons l'avoir fait à temps pour le Sommet des Amériques» à Panama les 10 et 11 avril, a-elle déclaré, interrogée lors d'une conférence de presse sur un possible rétablissement des relations diplomatiques.

Au quel cas, Cuba rouvrirait aussi son ambassade à Washington.

Les présidents Obama et Castro devraient assister au Sommet des Amériques. Une occasion pour une éventuelle rencontre historique et pour la réouverture d'ambassades. Les deux gouvernements entretiennent depuis 1977 des sections d'intérêts qui font office de chancelleries.

Mme Jacobson ne s'est pas plus étendue sur la teneur des discussions, parlant de «progrès significatifs», de discussions «constructives et encourageantes» avec la partie cubaine représentée par la directrice chargée des Etats-Unis au ministère des Affaires étrangères, Josefina Vidal.

- Questions en suspens -

Cette dernière a aussi vanté les «progrès» des deux pays «dans (leurs) négociations» tout en reconnaissant qu'il restait des questions en suspens, dont «la suppression de Cuba de la liste (américaine) des +Etats soutenant le terrorisme+»

Car La Havane réclame depuis longtemps d'être rayée de cette liste noire où Cuba figure depuis 1982 aux côtés de l'Iran, de la Syrie et du Soudan.

Le 17 décembre, le président Obama avait indiqué avoir fait avancer le dossier auprès du département d'Etat mais son secrétaire d'Etat John Kerry a réaffirmé vendredi matin que les deux sujets étaient «distincts».

La diplomate cubaine Josefina Vidal a dit ne pas en faire «une condition préalable» pour rouvrir les ambassades. Mais, a-t-elle argumenté, «il serait très difficile d'expliquer que Cuba et les Etats-Unis ont rétabli leurs relations diplomatiques et que Cuba reste sur une liste sur laquelle il n'aurait jamais dû figurer».

Si rouvrir des ambassades paraît donc à portée de main, la normalisation complète promet d'être beaucoup plus compliquée: après plus de 50 ans d'hostilité, les contentieux sont légion, à commencer par l'embargo commercial et financier que Washington impose à l'île communiste depuis 1962.

La Havane demande sa levée, le président démocrate Obama y est favorable et a demandé au Congrès, contrôlé par les républicains, d'y travailler car lui seul a la prérogative institutionnelle pour le faire.

Des élus républicains et démocrates plaident également pour la fin de l'embargo mais ils sont aussi nombreux dans les deux camps à être opposés à une telle perspective. Ils dénoncent un processus de normalisation sans dialogue préalable avec le régime castriste sur les droits de l'homme et la répression politique.

Washington a certes assoupli ces dernières semaines quelques contraintes de l'embargo -- pour le secteur privé d'entreprises cubaines et dans les télécommunications -- mais l'essentiel reste en vigueur.

Juste avant les entretiens américano-cubains fin janvier, La Havane avait libéré 53 dissidents d'après une liste établie avec le gouvernement américain. Et les discussions de vendredi ont permis aussi de programmer «fin mars» un dialogue entre les Etats-Unis et Cuba «sur les droits de l'homme», a dit Mme Jacobson.

Ce processus historique de normalisation entre les Etats-Unis et Cuba avait en fait commencé dans le plus grand secret il y a près de deux ans lors de négociations confidentielles menées du printemps 2013 à l'automne 2014, sous l'égide du Vatican et du Canada.

En Algérie, des femmes imams luttent contre la radicalisation



Fatma Zohra, une "mourchidate", guide spirituelle de l'islam nommée par le gouvernement algérien, lit le Coran à la mosquée d'Ennida à Alger, le 22 février 2015


«Tuer est un péché capital alors comment des gens peuvent-ils tuer des innocents au nom de l’islam ?», lance Fatma Zohra, l'une des quelque 300 femmes imams à l'avant-garde de la lutte contre la radicalisation en Algérie.

Elles effectuent le même travail qu’un imam, à l’exception de la conduite de la prière, réservée à l'homme dans la religion musulmane.

Discrètes, ces «mourchidates» travaillent depuis des années à la «déradicalisation» des jeunes tombés dans les filets de l'extrémisme religieux, et à prévenir ce fléau.

Dans les mosquées, les prisons, les maisons de jeunes, les hôpitaux ou lors de débats dans des écoles, leur maître-mot est de faire connaître l'islam qui prône la tolérance et de corriger les incompréhensions qui poussent à toutes les dérives.

Fatma Zohra se rappelle avec amertume la décennie noire des années 1990, durant laquelle des Algériens tuaient d'autres Algériens «au nom de l’islam» et qui a fait au moins 200.000 morts.

Selon cette quadragénaire élégante mais sobre, coiffée d’un voile mauve, les horreurs l'ont «motivée à mieux connaitre la religion pour l'enseigner après».

C'est pendant la guerre civile, déclenchée par l'interruption du processus électoral qui promettait une victoire aux islamistes du Front islamique du salut, que les autorités ont entamé un processus pour contrer l'extrémisme.

La première femme imam a été recrutée en 1993. Nommées par le ministère des Affaires religieuses, elles ont toutes au minimum une licence en sciences islamiques et connaissent le Coran sur le bout des doigts.

Tour à tour «psychologue et sociologue», Fatma Zohra écoute depuis 17 ans les femmes, en groupe ou en aparté, dans son +confessionnal+, faisant le grand écart entre préceptes religieux, problèmes sociaux et conflits conjugaux.

«Je les écoute, les conseille et les oriente vers des spécialistes quand cela ne relève pas du volet religieux», confie-t-elle dans une mosquée d'Alger.

«Nous venons pour apprendre et comprendre le Coran mais aussi pour poser des questions sur des problèmes personnels», lance Saadia, une septuagénaire.

«L’imam c’est bien, mais c’est tellement plus simple de se confier à une femme», renchérit Aïcha, la soixantaine.

- 'Véritable islam' contre 'faux prophètes' -

Au début, seules les femmes au foyer s'adressaient aux mourchidates, mais depuis quelques années des médecins, ingénieurs et autres universitaires se pressent pour mieux connaître leur religion.

Professeur de mathématiques dans un lycée de la banlieue d'Alger, Meriem a ainsi commencé à «fréquenter» la mosquée il y a quelques mois afin d'apprendre le «véritable islam» pour contrer les «faux prophètes» qui veulent endoctriner les jeunes.

Samia, femme imam depuis quinze ans et qui préfère ne pas donner son vrai nom, «travaille dans une région où des mères souffrent de voir leur garçon et parfois leur fille se radicaliser».

«Elles se confient à moi pour qu’ensemble et avec d'autres personnes nous entamions un processus de déradicalisation», explique-telle. «Même si très peu d'Algériens ont rejoint l'organisation jihadiste Etat islamique, la vigilance est de mise car la radicalisation prend d'autres formes».

«Il faut particulièrement surveiller les adolescents», prévient-elle. «Télévisions par satellite et internet permettent à de pseudo imams de se faire passer pour des guides religieux alors qu'ils ne connaissent pas les enseignements du Coran».

«Un jour, raconte Samia, une maman est venue me voir car sa fille de 17 ans s'est mise à porter le voile intégral du jour au lendemain et à leur interdire d'aller aux mariages, de regarder la télévision. Elle s'était faite endoctriner (...) Le travail d'accompagnement a duré plusieurs mois. Au final, elle a repris ses études et sa vie en mains».

Et quand c'est auprès d'un jeune homme qu'il faut intervenir, l'imam s'implique alors dans l'«opération de sauvetage».

Contribuer à extirper des jeunes de l'extrémisme est source de fierté pour nombre de mourchidates.

«Sauver la vie d’un jeune et la vie des personnes qu'il aurait pu affecter (en sombrant dans la radicalisation) est la plus grande des récompenses à notre travail», assure ainsi Safia, qui exerce à l'est d'Alger.

12 ans après le pillage, le musée de Bagdad rouvre ses portes


Une pièce en or de la dynastie Umayyad exposé au musée national d'Irak à Bagdad 



Un pied de nez aux djihadistes de Daesh. Le musée national irakien a officiellement rouvert ses portes plus vite que prévu en réaction à la destruction jeudi de sculptures préislamiques inestimables par les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) à Mossoul, dans le nord de l'Irak.

«Nous préparions la réouverture depuis plusieurs mois, le musée doit être ouvert à tous», a déclaré à l'AFP le vice-ministre irakien du Tourisme et des Antiquités, Qaïs Hussein Rachid. «Les évènements à Mossoul nous ont poussés à accélérer notre travail et nous voulions ouvrir dès aujourd'hui en réaction à ce qu'ont fait les criminels de Daesh», a-t-il ajouté, désignant l'EI par son acronyme arabe.
Le musée de Bagdad pillé par des groupes criminels

En 2003, des pilleurs avaient profité de l'intervention américaine et du chaos pour piller les musées irakiens, dont celui de Bagdad où 15.000 pièces ont été volées dont quelque 4.300 ont été restituées. Le musée abritait l'une des plus importantes collections archéologiques du monde.

«Nous recherchons toujours plus de 10.000 pièces sur les marchés et dans les ventes aux enchères. (Les pièces) que nous avons récupérées étaient les plus importantes», a déclaré M. Rachid.
Le musée de Mossoul ravagé

Jeudi, Daesh, qui contrôle depuis juin Mossoul, la deuxième ville d'Irak, a mis en ligne une vidéo dans laquelle des djihadistes réduisent en miettes des sculptures antiques à la massue. On les voit aussi défigurer au marteau-piqueur un colossal taureau ailé assyrien. Ces destructions ont déclenché une vague d'indignation internationale, l'Unesco dénoncant«une tragédie culturelle qui alimente le sectarisme et l'extrémisme». .

Les destructions de Mossoul sont les pires subies par le patrimoine irakien depuis le pillage du musée archéologique national à Bagdad en avril 2003, quelques jours après la chute de Saddam Hussein.Un jihadiste a indiqué devant la caméra qu'ils détruisaient les statues car elles favorisaient « l'idolâtrie ». Mais des responsables et des experts estiment que l'EI a détruit uniquement des pièces volumineuses, se gardant les autres plus petites pour les vendre probablement en contrebande.

« Nous avons des informations sur chaque pièce à Mossoul, chaque pièce est marquée et nous allons traquer toutes les pièces vendues en contrebande par Daesh et les groupes terroristes, nous allons les traquer et le monde est avec nous », a-t-il ajouté.

Turquie: Öcalan demande au PKK de déposer les armes


Des supporteurs du PKK réclament la libération d'Abdullah Ocalan le 15 février 2015 à Arbil 


Le chef emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, a ravivé samedi de façon spectaculaire l'espoir que soit mis fin à la rébellion séparatiste kurde qui ensanglante la Turquie depuis trente ans, appelant ses troupes à prendre la décision «historique» de déposer les armes.

Dans un message lu devant la presse par le député du Parti démocratique du peuple (HDP, prokurde) Sirri Sureyya Önder, M. Öcalan a appelé son mouvement à organiser au printemps un congrès sur son désarmement.

«Nous nous rapprochons d'un règlement de ce conflit vieux de trente ans sous la forme d'une paix définitive, et notre objectif premier est de parvenir à une solution démocratique», a estimé le chef rebelle, dont les propos ont été rendus publics par M. Önder au cours d'une conférence de presse commune inédite avec le vice-Premier ministre Yalçin Akdogan.

«J'appelle le PKK à organiser un congrès extraordinaire au printemps pour prendre une décision stratégique et historique de désarmement», a-t-il poursuivi, «c'est un appel historique à remplacer le combat armé par la politique».

Deux ans et demi après le début des discussions entre M. Öcalan et le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002, cette déclaration a relancé un processus de paix moribond, à trois mois des élections législatives du 7 juin.

Les deux parties sont «plus proches de la paix que jamais», a commenté devant la presse M. Önder.

«Nous avons franchi une étape importante et historique dans le processus de paix», a renchéri M. Akdogan, premier représentant d'un gouvernement turc à assister à la lecture d'un message du chef historique du PKK, encore largement considéré en Turquie comme un «terroriste».

«Faire taire les armes va contribuer au développement de la démocratie», a ajouté M. Akdogan.

- «Etape cruciale» -

L'annonce de samedi intervient après la visite rendue par une délégation d'élus du HDP aux chefs militaires du PKK dans leur base du mont Kandil, dans le nord de l'Irak, puis à M. Öcalan dans son île-prison d'Imrali, en mer de Marmara, non loin d'Istanbul.

Outre son appel au désarmement du PKK, M. Öcalan a énuméré dans son message une série de 10 mesures à ses yeux nécessaires à une paix durable en Turquie, y compris la rédaction d'une nouvelle Constitution.

«Aujourd'hui, une étape cruciale a été franchie dans la démocratisation de la Turquie, l'extension des libertés et une paix durable», s'est réjoui le coprésident du HDP Selahattin Demirtas.

Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a lui aussi salué la déclaration de M. Öcalan, dont le mouvement est interdit et considéré comme «terroriste» par Ankara, se félicitant du fait que le langage de la violence allait «cesser d'exister».

Après un premier échec en 2010, le gouvernement islamo-conservateur a réactivé à l'automne 2012 les discussions avec le PKK pour tenter de mettre un terme à un conflit ayant fait en trente ans quelque 40.000 morts. Il a cette fois directement engagé le dialogue avec M. Öcalan, qui purge une peine de prison à vie.

Dès mars 2013, le chef rebelle a décrété un cessez-le-feu, globalement respecté depuis, et deux mois plus tard annoncé le début du retrait vers l'Irak de ses combattants. Mais le PKK a suspendu ce mouvement peu après, accusant Ankara de ne pas tenir ses promesses.

Les discussions étaient depuis au point mort. En octobre 2014, elles ont failli capoter lorsque des milliers de jeunes Kurdes sont descendus dans les rues des villes de Turquie afin de dénoncer le refus du gouvernement turc d'intervenir pour soutenir les miliciens kurdes qui défendaient la cité syrienne de Kobané, assiégée par les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) avant d'être reprise.

Plus récemment, d'autres difficultés sont nées autour d'un projet de loi très controversé, en cours d'examen au Parlement, qui doit renforcer les pouvoirs de la police. Les députés kurdes ont menacé d'interrompre les pourparlers de paix s'il était voté.

Malgré ces fortes tensions, les ponts entre les deux parties n'ont jamais été coupés et le gouvernement a fait pression en vue d'une solution avant les législatives du 7 juin.

Un Français sur cinq souhaite que Hollande se représente en 2017


François Hollande au balcon de l'Elysée le 24 février 2015 


20% seulement. Un Français sur cinq (21%) souhaite que le président François Hollande se représente en 2017 mais cette proportion a doublé par rapport à novembre (10%), selon un sondage BVA pour Orange et iTELE publié samedi.

A l'inverse, 77% des Français ne veulent pas que le chef de l'Etat brigue un second mandat. Une proportion identique à celle observée la semaine dernière par le même institut pour son prédécesseur Nicolas Sarkozy (77% ne veulent pas qu'il se présente en 2017 contre 22%).
Un score médiocre mais en progression

Pour M. Hollande, «ce score reste bien sûr très médiocre, mais il est toutefois en progression de 11 points par rapport au mois de novembre (...) avant notamment les attentats de Paris et la grande marche du 11 janvier», note Eric Bonnet, directeur des études politiques chez BVA Opinion.

La progression est «spectaculaire», souligne-t-il, chez les électeurs de gauche (45%, +25) et les sympathisants socialistes (58%, +30).
Valls a la préférence des Français

Si M. Hollande ne se représente pas, c'est son Premier ministre Manuel Valls qui serait de très loin le candidat PS préféré des Français (51%, +5 par rapport à novembre), très nettement devant le maire de Lille, Martine Aubry, (22%, -3) et l'ancien ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, (18%, -2). La proportion est encore plus forte chez les sympathisants PS pour Manuel Valls (64%, +15).

Par ailleurs 37% (+11 par rapport à juillet) des Français pensent que la situation de la France sera meilleure qu'aujourd'hui à la fin du mandat de François Hollande contre 61% (-10) qui pensent qu'elle sera moins bonne.