samedi 27 décembre 2014

La Turquie a la presse «la plus libre du monde», affirme Erdogan

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan le 8 avril 2014 à Ankara

La Turquie a la presse la plus libre du monde, a affirmé vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan, réfutant les accusations selon lesquelles la liberté des médias serait bafouée sous son régime.

«Nulle part ailleurs dans le monde, la presse n'est plus libre qu'en Turquie. Je suis absolument certain de ce que j'avance», a déclaré Recep Tayyip Erdogan dans un discours retransmis à la télévision au cours d'une conférence à Ankara.

«J'en ai moi même fait l'expérience»

«La presse est si libre en Turquie que n'importe qui peut y proférer des injures, dire du mal d'autrui, calomnier, tenir des propos racistes et haineux qui ne sont pas même tolérés dans des pays démocratiques». «J'en ai moi même fait l'expérience, et ma famille aussi», a-t-il ajouté.

Ces commentaires interviennent deux semaines après que la police a lancé une opération coup de poing contre les partisans de l'imam islamiste Fehtullah Güllen, ancien allié de Recep Tayyip Erdogan, visant notamment le journal Zaman, l'un des grands quotidiens turcs. Une trentaine de personnes, principalement des journalistes, avaient alors été arrêtés. L'Union européenne a dénoncé ces opérations, estimant qu'elles étaient contraires «aux valeurs européennes» que la Turquie, qui aspire à rejoindre l'UE, est sensée respecter.

Le président turc a accusé Fehtullah Gülen, qui vit en exil aux Etats-Unis, d'avoir orchestré l'an dernier le lancement d'une enquête pour corruption contre les membres de son cercle le plus proche.
«Les Européens nous font des reproches»

Ces déclarations coïncident également avec la libération vendredi d'un lycéen de 16 ans mis en prison «pour insulte au président» qu'il avait taxé de «chef de la corruption», une affaire qui avait suscité de vives protestations de l'opposition.

«Vous ne pouvez les insulter (sa famille) comme ça dans aucun autre pays. Il n'y a pas de limites aux insultes (que nous recevons). Vous ne pouvez pas faire de telles unes dans les journaux en Europe et aux Etats-Unis», a souligné Recep Tayyip Erdogan.

«Les Européens nous font des reproches comme si de telles choses ne se produisaient pas dans leurs pays. Personne n'élève la voix quand des journalistes sont arrêtés en Europe», a-t-il encore affirmé.

dimanche 7 décembre 2014

Berlin-Schöneberg : pétition pour la suspension d’un partenariat avec une ville israélienne


L'hôtel de ville de la localité de Schöneberg. 


Des habitants de la municipalité de Schöneberg, à Berlin, veulent emboîter le pas à ceux de Lille en demandant, eux aussi, à leurs responsables locaux de suspendre leur partenariat avec une ville israélienne. Dans une lettre envoyée au maire de cette localité dont une copie a été adressée à notre rédaction, un habitant de Schöneberg, visiblement choqué et consterné par la politique ethnocidaire de l’Etat d’Israël contre les Palestiniens, invite Mme A. Schoettler en sa qualité de première magistrate de la municipalité à faire comme Martine Aubry, maire de Lille, en France, qui a pris son «courage politique» à deux mains et suspendu le partenariat entre «sa» ville et une ville israélienne. «Je me base sur le fait que les citoyens de la ville peuvent lancer des initiatives citoyennes. Et comme mentionné sur le site de la municipalité, la première étape est de s’adresser à vous. Ainsi, donc, je viens vers vous pour vous demander en ma qualité de citoyen de cette ville d’accepter une pétition afin que notre partenariat avec Naharya en Israël soit suspendu. Je reste bien sûr disponible pour d'autres questions et aussi pour communiquer des détails de mon initiative», a écrit ce citoyen qui veut en effet un acte de solidarité de sa ville avec la population palestinienne meurtrie par l’armée israélienne. Schöneberg, qui pétille depuis toujours d'une intense gaieté, dispose d’un partenariat avec Naharya, ville côtière située au nord d’Israël. Cette dernière a connu un fulgurant développement avec l’intensification de la politique d’extension des colonies israéliennes sur les terres palestiniennes. Né de la partition de Berlin, le district de Schöneberg faisait alors partie de Berlin-Ouest. Jusqu'à la réunification de la ville, l'hôtel de ville de Schöneberg abrita la municipalité de Berlin-Ouest. C'est dans ce district que se situait la mairie où John F. Kennedy prononça son célèbre discours «Ich bin ein Berliner». Lors de la réforme de 2001, il fusionna avec le district de Tempelhof pour former l'arrondissement actuel Berlin-Schöneberg. La suspension du partenariat entre Schöneberg et Naharya serait un coup de pouce – même symbolique – pour la cause palestinienne. Une démarche qui pourrait entraîner d’autres initiatives ailleurs en Europe. Surtout dans ce contexte où des Parlements de pays européens ont déjà reconnu l’Etat palestinien naissant.

Présidentielle 2017 : 66% des Français ne souhaitent pas que Nicolas Sarkozy soit candidat






Très critiqué dans l'opinion, Nicolas Sarkozy peut toujours compter sur le soutien des sympathisants de droite.


SONDAGE - Selon une étude Odoxa pour Le Parisien publiée dimanche, une majorité de Français ne souhaite pas voir l'ancien président de la République briguer un second mandat. Des résultats à nuancer néanmoins à droite.


A première vue, le sondage Odoxa pour Le Parisien n'a pas de quoi réjouir Nicolas Sarkozy. Selon l'étude, 58% des Français auraient ainsi une mauvaise opinion de lui, alors que 66% ne veulent tout simplement pas le voir se présenter à la présidentielle de 2017. 60 % des personnes interrogées trouvent en effet que le nouveau président de l'UMP a "fait son temps", quand 61% estiment que son retour est "une mauvaise chose".

Au-delà de la personnalité politique, c'est également l'homme qui est sévèrement jugé. L'étude va ainsi dans le sens du baromètre Metronews d'octobre, puisque seulement 21% des Français jugent "honnête" l'ancien président de la République, dont le nom est cité dans plusieurs affaires.

Des résultats à nuancer à droite

Tout n'est néanmoins pas perdu pour Nicolas Sarkozy, qui peut toujours jouir d'une certaine cote de popularité dans son camp. Candidat favori des militants UMP selon un sondage Ifop, il reste soutenu par une grande partie des sympathisants de droite, avec 75% d'opinion favorable, alors que 69% saluent son retour, selon Odoxa.